PRESENTATION DE LA BD par Adèle R et Marie H
Titre: Il était une fois en France, tome 1 « L’empire de monsieur Joseph »
Genre: Cette bande dessinée mêle les faits historiques avec des suppositions et des faits imaginés.
Public: Il est adressé aux adolescents et adultes, aux personnes ayant un minimum de culture historique.
Scénariste: Fabien Nury
Dessinateur: Sylvain Vallée
Editions: Glénat
Date: 2007
Résumé : Cette bande dessinée raconte la vie de Joseph Joanovici, juif arrivé en France en 1925, qui travaille en dans une ferraillerie avant de faire fortune.
L’auteur
Fabien Nury
Fabien Nury est un scénariste de bande dessinée français.Depuis 2007, Nury scénarise la série historique Il était une fois en France, dessinée par Sylvain Vallée et retraçant la biographie du très controversé Joseph Joanovici, pour laquelle on lui décerne, en 2011, le prix de la meilleure série au Festival de la BD d’Angoulême.
Sylvain Vallée
Diplômé en Arts Graphiques et Bande Dessiné, est illustrateur indépendant en publicité et dessinateur de presse. En 2006, Fabien Nury lui propose de réaliser ensemble la série Il était une fois en France, retraçant la vie de Joseph Joanovici.
Analyse de la couverture
On remarque tout d’abord les couleurs très sombres présentes sur la couverture telles que le gris, le noir, le vert foncé et le marron. La couverture est partagée en deux parties. Sur l’une des moitiés, le titre est mis en avant, blanc sur un fond noir, écrit en gros caractères. Le nom de l’auteur et du dessinateur figurent en haut du titre.
Le dessin quant à lui , représente , au premier plan un amas de ferraille puis au second plan , un homme seul , fumant , et observant la décharge. Ce personnage semble être le héros de cette histoire, Joseph Joanovici. Le tas de ferraille quant-à-lui, comme on l’apprend plus tard en lisant ce livre, représente certainement le métier de monsieur Joseph.
Informations historiques
Le sujet principal est la vie de Joseph Joanovici, juif russe arrivé en France en 1925 avec sa femme. Ferrailleur français, il fournit les autorités allemandes en métal pendant l’Occupation mais aussi la Résistance. Il s’enrichit alors très rapidement. Mais, en 1949, il est condamné à 5 de prison pour collaboration. Il est ensuite libéré sous conditions, mais, après avoir vainement tenté de s’installer en Israël, il retournera derrière les barreaux. Malade, il est libéré en mai 1962 à cause de son état de santé. Il meurt, ruiné, le 7 février 1965.
Les personnages
Joseph Joanovici n’est pas un héros classique de BD, malgré le fait d’être un personnage historique important, on parle très peu de lui. Il est cependant héros des 6 tomes de la série de cette bande dessinée, Il était une fois en France, retraçant sa vie.
Les personnages parlent avec le langage courant voir parfois familier. Ils ont de nombreux conflits, ce qui conduit à de nombreux crimes ( en particulier des meurtres ou encore un viol ). Le « business » est au centre des conversations des personnages.
Graphisme/Mise en page
Les graphismes sont très précis. Les couleurs rouges et vertes sont très présentes. Les vignettes sont nombreuses par pages et ont des formes variables mais pas de formes originales.
Comment la BD fait elle connaître la réalité de la guerre par la fiction ?
La conception de cette bande-dessinée est traditionnel, il y a beaucoup de dialogues. On ne voit pas le front dans cette bande-dessinée, la Guerre n’étant que le contexte historique de la plus grande partie de l’histoire, cette bande dessinée se passant à plusieurs époques et dans des lieux différents. Elle commence en 1905 en Roumanie, lors des pogroms, massacres des juifs. L’action se passe ensuite en 1965 à Clichy après un ellipse narrative de 60 ans, durant l’après guerre. Puis en 1947 après la seconde Guerre Mondiale, pendant la période durant laquelle un juge, Legentil, un juge tente de mettre derrière les barreaux Joseph Joanovici, accusé de collaboration quelques temps après avoir été décoré résistant. Et enfin en 1925, avec l’arrivée de Joanovici en France. On voit dans cette bande-dessinée, les actions de l’ombre, tout le côté « business » de la guerre, les trafics.
Analyse d’une page :Page 9
La scène sur cette planche se déroule en 1947, le juge Legentil ainsi que des policiers mènent une enquête sur Joanovici, accusé de corruption de fonctionnaires, de contrebande, mais surtout de collaboration avec l’ennemi durant la Seconde Guerre Mondiale. Ces enquêteurs entrent dans un hôtel où la police loge Joseph Joanovici, en échange de « services » quelque peu suspects. Le policier qui les accueille refuse de croire leurs accusations, ayant lui même décoré Joanovici en tant que résistant.
Cette planche exprime très bien l’ambiguïté du statut et du rôle du trafiquant de ferraille. En effet, ici son rôle de résistant et à la fois de collaborateur est très clairement exprimé, créant l’intrigue de l’histoire . Ainsi la construction de la page, peu dynamique pose le plan de l’histoire grâce aux nombreux dialogues.
C’est pourquoi, la planche est plutôt classique. Il y a un déséquilibre car les vignettes ne sont pas alignées, de même taille, et il n’y a pas le même nombre de vignettes sur chaque côté de la page. Leur formes sont régulières, elles sont toutes rectangulaires. La configuration n’est absolument pas audacieuse.. Sur cette planche, trois vignettes sont sur toute la largeur de la page pour montrer tous les personnages . La plupart des vignettes sont des plans rapprochés voire des gros plans qui soulignent les dialogues.
Cette bande dessinée montre la vérité de la guerre, une vision souvent très différente de la vision scolaire, abrégeant la culte du héros résistant français. Cette bande-dessinée a une analyse beaucoup plus réaliste de la guerre.